...et autres rêves
Par Catherine Delhom
Pour moi Fantin-Latour a longtemps été le nom d'une rue sans intérêt pas loin de la Préfecture à Grenoble, et au moins un tableau au musée de peinture-ancienne formule-où je suis allée une ou deux fois, bien que mon lycée ait été juste à côté...
Henri Fantin-Latour, 1836-1904
Le tableau et moi, nous nous sommes revus, moi vieillie, lui rajeuni, très en beauté !
On ne devrait pas donner de nom de rue à ces belles oeuvres, ni les reproduire avec mochitude sur les couvercles de boites de chocolat, ça dégoûte les enfants, pas du chocolat, mais des oeuvres.
Une belle exposition a lieu au Musée du Luxembourg à Paris jusqu'au 12 Février, elle ira ensuite à Grenoble (18 Mars/18 Juin), dans le nouveau Musée de la ville où Fantin-Latour a passé les premières années de sa vie.
Fantin-Latour a peint beaucoup de portraits (sa femme et sa belle-soeur) et des autoportraits, les modèles les moins coûteux.... et de grandes scènes représentant des personnages en habits noirs, la lumière mettant en valeur les visages, avec une petite composition colorée ça et là.
"Il a représenté Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, Manet, Bazille dans des portraits de groupe célèbres dans le monde entier, tout en restant dans l’ombre. Le peintre Henri Fantin-Latour (1836-1904) est surtout réputé pour ses trombinoscopes de l’intelligentsia des arts et lettres de la fin du 19e siècle, passés à la postérité grâce aux portraits de Verlaine et Rimbaud qui illustrent désormais les manuels scolaires. Mais l’artiste lui-même est resté discret, autant que le reste de son œuvre.
Ni impressionniste, ni moderne, ni romantique, ni académique, sa seule obsession durant les deux tiers de sa carrière aura été le réalisme, puisé autant chez les Hollandais des 17e et 18e siècles que chez Courbet. De même, Fantin-Latour ne s'affiche pas aux côtés de ses amis impressionnistes quand il les représente dans Un atelier aux Batignolles (1870), conçu comme étendard de l’avant-garde. Au milieu du tableau, Manet, au chevalet, pose en chef de file de la modernité, ses camarades à ses côtés. Fantin-Latour s’abstient (...)"
Télérama
Vers la fin sa vie, il peint des scènes allégoriques en hommage notamment à la musique (Berlioz, Wagner), où les nus ont une large place. De belles scènes brumeuses, qui ne m'ont pas emballée.
Tannhauser, 1886
Il a surtout gagné sa vie avec ses bouquets, et compositions.
que l'on appelle en France à tort, "nature-mortes" qui est un non-sens quand il n'y a pas de bestioles mortes (le terme nous vient des scènes de chasse à la Oudry).
On a remarqué la légèreté des fonds, à peine un frottis de couleur sur la toile dont la trame se devine sous la peinture.
Courez-y ! et en sortant, allez boire un chocolat chaud chez Angelina au pied de l'entrée du musée.e, on y sert aussi des plats de midi, au cas-où...
Rose "Fantin Latour" du site des Roses André Eve
à ajouter à ma liste de courses...
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